Préserver le vivant

L’effondrement de la biodiversité, ses déséquilibres et sa mutation sont des réalités pour tous. Nuisances, grignotage et dégradation des milieux naturels ... les activités humaines en sont toujours la cause. Résultat, la chaine alimentaire et la pollinisation sont perturbées et le cadre de vie des humains s’altère. Animaux, plantes, champignons, bactéries, cours d’eau... pour protéger ce patrimoine unique, il faut le recenser, le comprendre, sanctuariser des milieux naturels et compenser. 

Au fil des kilomètres et des territoires parcourus, l’autoroute traverse différents écosystèmes et milieux naturels. Elle est en elle-même un écosystème et un refuge de biodiversité avec 1 000 hectares de patrimoine naturel. Au même titre que la sécurité, la biodiversité est un incontournable du métier de concessionnaire autoroutier. Nous adoptons une pratique de gestion différenciée des espaces naturels sensibles pour protéger les espèces vivantes. En revanche, notre fil rouge est identique : nous prenons soin de la biodiversité le plus en amont possible pour la protéger, la sauvegarder ou la restaurer.

Gérer les dépendances vertes de façon écologique

Chyroptéroduc

Le réseau APRR abrite de nombreux espaces boisés, des prairies sèches et humides qui sont souvent des réservoirs de biodiversité. Au total, nous gérons près de 10 000 hectares de dépendances vertes. Nous y créons des ilots de sénescence et des refuges et nous veillons à reconnecter la biodiversité qui s’épanouit dans ces aires avec le milieu naturel. Nous adoptons des pratiques adaptées en pratiquant un fauchage respectueux et différencié et l’éco-pâturage dans plus de 150 sites sur une surface de 200 hectares avec l’objectif d’atteindre plus de 500 Ha en 2030. Nous prenons soin des animaux – hirondelles, chauves-souris – qui nichent dans les ouvrages d’art. 

Renaturer les continuités écologiques

Parce qu’elle coupe des territoires et des espaces naturels parfois fragiles, l’autoroute a la responsabilité de minimiser les impacts pour protéger la biodiversité. APRR s’efforce de rétablir la trame verte et bleue. Un plan ambitieux a été lancé pour renforcer la fonctionnalité écologique de 20 ruisseaux mitoyens du réseau. Nous avons également investi dans un programme unique en France de construction de 19 nouveaux écoponts pour le passage de la grande faune et des écoducs pour la petite faune. 

Compenser

À chaque opération d’aménagement, nous menons des études pour compenser, si nécessaire, les impacts de nos travaux. Plus de 800 hectares ont déjà fait l’objet de mesures compensatoires à l’image des 50 000 arbustes plantés dans le cadre du projet de l’A480. Ces dernières portent sur le reboisement le long de l’autoroute - 1,3 million d’arbres plantés- avec l’objectif d’augmenter de 10% la captation de CO2 via les espaces naturels d’ici 2025, l’enfouissement de réseaux pour améliorer la vie et d’aides pour des projets agricoles locaux. Pour l’élargissement de l’A75, nous avons financé le développement d’une école-verger, d’un atelier de découpe pour les éleveurs, la promotion de l’ail rose de Billom avec la recherche d’une nouvelle IGP et l’ouverture d’une plateforme d’approvisionnement en produits bio locaux pour le demi-gros de l’agglomération clermontoise. 

Protéger la ressource en eau et les milieux aquatiques

APRR investit pour protéger les zones de captage, les cours d’eau franchis ou longés et les zones vulnérables. Il a créé des réseaux de collecte des eaux de ruissellement et se dote d’équipements de traitement. Il a notamment étendu le dispositif de traitement des rejets diffus de l’ensemble des viaducs enjambant des cours d’eau. Dès 2017, nous avons décidé d’aller plus loin, en renforçant la protection de huit zones sensibles de son réseau : lieux de captages, zones naturelles classées remarquables ou à fort intérêt écologique. Dans ces zones, la collecte des eaux de ruissellement a été organisée grâce à des installations de surface imperméables (caniveaux à fente, fossés béton) et à des collecteurs enterrés, permettant d’acheminer l’eau vers des bassins de traitement multifonctions. L’eau de pluie y est décantée et déshuilée avant d’être rendue dans le milieu naturel. À partir de 1 200 bassins, nous collectons environ 2 000 tonnes de boue par an, sur l’ensemble de notre réseau.

Les Ecoponts

19 nouveaux écoponts sont construits entre 2022 et 2023 sur les réseaux APRR et AREA en complément de 100 déjà existants. Ces passages pour grande faune ont pour objectif de protéger les espèces animales et les écosystèmes naturels alentour. Ils visent le rétablissement des déplacements de la faune interrompus par l’infrastructure autoroutière.

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